Premières greffes de l’année

Premières greffes de l’année
Ici une greffe à l’anglaise, sur de petits diamètres, le pousses de l’année n’ont pas été folichonnes

C’est parti pour les premières greffes de l’année, je commence relativement tôt cette année afin d’améliorer les chances de reprises pour les prunus (cerisiers inclus) et plaqueminiers. 😉

Une partie des greffons récoltés. Au prochain coup, je trierais davantage à l’avance les greffons selon le plan de greffe pour ne pas devoir les sortir du réfrigérateur, même un court moment.

Les hybrides et amandiers notamment sont très précoces, quand aux plaqueminiers, si l’ont n’avait pas eu un hiver aussi doux, j’aurais sans doute fait une session de greffe en janvier.

Deux jauges, une pour les portes-greffes, l’autre pour les pieds tout juste greffés.

Toutes les greffes à quelques exceptions près, sont faites à l’anglaise compliquée, mais selon les diamètres/greffons disponibles, j’ai dû faire un peu en fente, et en fente double. 🙂

L’habillage des racines, outre convenir à un éventuel contenant, a son utilité. J’en avais montré quelques photographies dans un article.

Le weekend prochain, ça sera au tour des abricotiers, pêcher, pruniers, poiriers !

Ici de la cire de chez Triangle Outillage pour isoler le greffon de l’extérieur. Rien qu’une minuscule casserole pourrait facilement être réutilisée durant 10 ans…
C’est le seul compromis que j’ai choisi de faire en matière de PAO. Son utilisation améliore significativement le taux de reprise des greffes, en isolant les greffons et points de greffe et ces arbres compensent très largement l’utilisation de ressources fossiles minérales pour la paraffine et la cire d’abeille.
Ici on atteint le point de fusion de la cire, complètement fondue. L’on plonge le greffon dans une cire à 65°C maximum durant une seule seconde, que l’on refroidit ensuite très vite en plongeant ce dernier dans l’eau froide
Et voilà le résultat final, tout est protégé, y compris le point de greffe, et l’on apporte une isolation à la flexibande au même titre que le scotch d’électricien, utilisé par un certain nombre de greffeurs.
Ici le trempage est bien réussi, la couche est fine et translucide, les bourgeons n’auront aucun de mal à percer cette dernière.
Le débourrement des bourgeons sera retardé de une à deux semaines (parfois un peu plus) du fait de cette protection, autant de temps favorisant la montée en sève du porte-greffe, et la cicatrisation du cal. En outre, le greffon ne se déshydrate plus (on pourrait presque considéré qu’il est dans des conditions similaires à une bouture à l’étouffée), et est protégé de la pluie, du soleil, des infections par des bactéries ou champignons, du vent, renforce leur maintien si des oiseaux se posent dessus.
Pensez à bien ébourgeonner le porte-greffe si nécessaire au printemps, et à l’arroser suffisamment juste après la greffe, et tout au long de la croissance lors des premiers mois de consolidation si la pluie n’est pas au rendez-vous.