Les graines d’asiminiers germent, et sont enfin fin prêtes pour être mises en pot !
Ces dernières étaient installée dans du terreau à semis dans une barquette située plein nord à l’ombre, toujours humide, depuis la fin de l’automne.
Elles ont été rempotées dans près de 130 conteneurs de 21cm de profondeur sur 13cm de large.
Certains diront qu’il conviendrait mieux de leur proposer des pots profonds de 30 à 40 centimètres, mais deux problèmes se posent alors ici.
-Aucun fabricant n’a conçu ce type de pots en France, et bien que considérant céder mes plants en motte nue et réutiliser les pots autant de saisons que possible, l’asiminier fera exception du fait de la sensibilité de son système racinaire.
Je me fournis actuellement chez Soparco et tiens à continuer de me fournir en France autant que possible.
-Le seul fournisseur que j’ai trouvé pour des pots très longs, se situe en Espagne, et outre des frais de transports très onéreux sur palette avec un nombre minimum de commande très conséquent, les pots coûtent autour de 3€ pièce.
Ayant déjà auto-financé près de 6000€ dans la pépinière et par nécessité d’arbitrer les dépenses, certains choix s’imposent, et dicté par l’expérience j’aurais trois choses à dire concernant l’asiminier :
-Il n’aime effectivement pas que l’on coupe sa racine pivot, le sectionnement de ce dernier, sauf à se développer dans sa zone de prédilection, les pieds toujours dans l’eau, entraînera un retard de croissance considérable.
-L’asiminier, au même titre que n’importe quel fruitier, va ralentir sa croissance face à un obstacle si son système racinaire ne trouve pas de quoi subvenir à ses besoins, que ce soit en nutriments et en eau.
La culture en conteneurs avec un substrat adapté, leur apporte généralement ce dont ils ont besoin au début de leur croissance, et ne stoppant pas cette dernière.
-Un pivot qui tourne en fond de pot n’est pas un problème, exactement comme un arbre planté dont la racine pivot va rencontrer la roche mère, ce dernier tournera et stagnera le temps de trouver une faille et s’y engouffrer, avant de repartir de plus belle.
En dépit des croyances populaires, j’ai observé des fruitiers de tout type en petits pot, ayant longuement stagné, et ayant eu, une fois planté, d’énormes poussées de croissance dès leur première année, et ce malgré un chignon racinaire important, ayant toutefois été griffé pour casser ce dernier.
Qu’importe donc, la taille du conteneur et le temps de stagnation, bien au contraire, ces arbres semblent renforcés par des conditions de croissance difficiles où l’eau et les nutriments sont peu accessibles.
Ce qui est déterminant toutefois, c’est le soin apporté après plantation, des jeunes arbres, sur les 3 premières années, notamment en ce qui concerne l’eau, le désherbage et paillage du sol.